Vermillis spontaneus en milieu tourbeux-bitumé
x la Satellite
À la suite de recherches que nous menons depuis plusieurs mois sur le principe de génération spontanée, nous avons fait une découverte singulière : une vermine orange, issue de cosmic garbage* ou miracle spontépariste, s’épanouit dans les milieux boueux. Jusqu’à aujourd’hui, nous collections seulement des échantillons de suc à la ripe, mais plusieurs carottages effectués en tourbières mettent à jour la présence franche de ces mêmes sucs, concentrés en des formes inhabituelles.
Les excavations superficielles sont gorgées de concrétions argileuses semblant mimer des artefacts humains reconnaissables. Quand nous creusons plus profond, les masses que génère la tourbe contaminée sont de moins en moins identifiables, mais leurs formes restent étonnamment précises. Selon nos estimations de datation, les formes découvertes précèdent dans le temps l’invention des objets qu’elles évoquent.
Tandis que certainxs d’entre nous s’éprennent du pouvoir bioturbateur de la vermine spontanée, d’autres s’en inquiètent. Nous émettons l’hypothèse d’une vermine intelligente capable de domestiquer les humainxs à partir de ses suggestions propres. Quoi qu’il en soit, nous continuons notre quête, en vue d’éclaircir le mystère de la vermine spontanée et de sa relation avec l’humanité passée, présente et future.
Vues de l’exposition « Tactiques du rêve augmenté », La Verrière, Bruxelles, 2022 © Isabelle Arthuis / Fondation d’entreprise Hermès
À écouter en entier ici